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    La rue de la Délivrance, des plus anciennes, abritait plusieurs communautés religieuses. En l'empruntant, on ne peut rater les pignons (partie triangulaire d'un mur correspondant aux versants du toit) en forme d'escalier dits « à pas de moineaux ». Ce mode de construction, souvent de briques avec des tables en grès, fut jadis très employé de la Hollande jusqu’au nord de la France… Le rempart passait juste derrière les jardins de la rue, vers le stade. 

Choisissez une image pour découvrir la rue de la Délivrance...

    Avançons jusqu'au numéro 21, qui est en travaux pour rénovation. Il s'agirait de la seule maison à pans de bois du Béthune actuel. C'est la cour intérieure que vous voyez dans la vue à 360°, avant sa rénovation.

OU en savoir plus :

Remonter dans l’histoire « de la cave au grenier ».    

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    Au XVIème siècle, on pouvait compter trois établissements religieux dans cette rue. Ainsi, Isabelle de Luxembourg était à l'origine, vers 1515-1517, du couvent des Annonciades, communauté religieuse féminine ayant compté jusqu'à quarante membres. Plus tard, dans la maison attenante, les chanoines de l’abbaye de Chocques y établirent leur refuge urbain. C’était un lieu sûr où ils pouvaient se retirer avec leurs biens après avoir fui la campagne, lors des nombreux épisodes de troubles vécus à cette période, dont les guerres de religion. La porte cochère de cette bâtisse porte aujourd'hui le numéro 113. On dit parfois que c'est, à ce jour, la plus ancienne maison de la ville. D'autres monuments sont certes plus anciens, à l'instar du beffroi. Enfin il y avait les Capucins, communauté masculine issue des augustins et dont une partie des bâtiments existent encore (même en partie remplacés par un immeuble de la toute fin du XVIIIème siècle), aux n°6-58 de la rue.  

 

     Arrêtons-nous un instant devant le numéro 21, où est établie l’association des Amis du musée. La disposition longitudinale de sa cave indique qu’à l’origine, la maison devait être doublement plus grande. De même, la charpente, comparable à celle qui existait au manoir de l'Estracelles à Beuvry (ferme seigneuriale des XVI-XVIIème siècles), porte les stigmates d'une réduction et de sa transformation en maison de ville du XIXème siècle. Il y a eu principalement l'installation d'un escalier, une reprise côté rue. Ces pièces de bois se trouvaient à l’air libre sur la façade arrière de la maison, en encorbellement (une avancée de l’étage par-rapport au rez-de-chaussée formant une galerie suspendue), disposition très caractéristique (on l'associe souvent au Moyen-âge). Côté rue, le comble est ouvert par une lucarne à gâble (« chien-assis » orné) de tradition gothique. Cette maison reprend donc des éléments architecturaux assurément de l'époque moderne, reste à savoir sous quel usage : militaire du fait de sa proximité directe avec la porte du marais, ou plus probablement, religieux en lien avec les Annonciades. Les recherches en cours devraient statuer la question.

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