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    Les contre-mines sont des galeries souterraines creusées pour épier, gêner ou stopper la progression des assiégeants, qui tentaient eux-mêmes d'ouvrir des galeries de mines sous les fortifications. 

Choisissez une image pour repérer la galerie de contre-mine...

     Les défenseurs de la place forte cherchaient à faire effondrer les galeries de mines par explosif ou pouvaient aussi engager le combat sous terre en débusquant les ennemis. Ici, le dispositif intègre des coursières d'écoute, qui par exploitation de la résonance servaient à surveiller les potentiels creusements des assiégeants... Cette partie de tunnels et de salles de gardes daterait du début du XVIIIème siècle, époque à laquelle les fortifications étaient « à la Vauban ». Visitez une salle de garde grâce à la 360° !

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À la guerre il n'y a pas de hauts et de bas

 

     En 1743 à Béthune, fut installé l'un des deux ateliers du royaume où l'on fabriquait les plans-reliefs, ces maquettes militaires dont le prestige égalait le réalisme. Ironie du sort : l'histoire ne nous a léguée aucun plan-relief de Béthune. Nous voilà donc, sans aucun doute, privé d'une superbe vue plongeante sur l'ancienne place forte… En revanche, la galerie de contre-mine au-dessus de laquelle nous marchons permet littéralement de replonger à l'époque des fortifications Vauban. Il s'avère que les galeries zigzagantes sillonnaient les chemins-couverts par en-dessous. Elles desservaient des salles de garde. Maçonnés de briques jointes au mortier de chaux sableux, ces souterrains auraient été aménagés suite au siège de 1710 mené avec succès par les Alliés (armées d’Europe coalisées contre Louis XIV).

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    Ainsi, des soldats, terrés dans des renfoncements disposés régulièrement tout au long des tunnels, y faisaient de la surveillance acoustique... Un peu comme l'oreille d'or d'un sous-marin. Car les coups de pelles, de pioches et les voix des assiégeants qui creusent, dans telle ou telle direction, résonnaient inévitablement sur les parois. Alors, les défenseurs de la ville pouvaient se mettre à creuser à leur tour des rameaux pour débusquer les intrus ou... pour les faire sauter. Les différentes salles associées à la galerie permettaient de concentrer des hommes et du matériel pour des sorties "coups de poing" également vers la ville, dans les fossés. Cette galerie n'avait qu'un seul accès intramuros, par le bastion Saint-Ignace. S'enfouir était une tentative de déjouer l'efficacité du système Vauban et de prendre les assiégés retranchés par surprise. Plus tard, sur le front de la Première Guerre mondiale, ce savoir-faire des mineurs et des tunneliers sera largement réutilisé. La galerie de contre-mine béthunoises servirent également de nouveau au XXème siècle… comme abris anti-bombardements. 

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