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     Fort peu connu des béthunois que le magasin de l'arbalète, ou encore magasin de l'artillerie ! Celui-ci se cache derrière le mur qui longe l'entrée du parking réservé du commissariat de police. Bien que maintes fois remanié, ce bâtiment bas et allongé conserve la même forme trapézoïdale depuis le XVIème siècle.

Choisissez une image pour (re)découvrir le magasin de l'arbalète...

      Le magasin de l'arbalète était la propriété de la confrérie des arbalétriers de Béthune, sorte de milice urbaine dont l'origine remonte au Moyen Âge. Ces gens de traits (le trait étant le projectile, on appelle ainsi les archers et arbalétriers) utilisaient ce bâtiment comme armurerie et comme lieu de rassemblement. Plus tard, le bâtiment conserva cette seconde attribution. Si vous faites une halte au café "le Tobago", attenant à l'édifice actuel, vous vous retrouverez dans le jardinet du magasin de l'arbalète et, qui sait, vous arriverez peut être à trouver le boulet de canon qui s'y cache.

Retrouvez-vous les 3 sites de patrimoine invisible comme dans cette photosphère ? ...

    Placez-vous au niveau du banc de pierre, au milieu de l'actuel parc arboré... Vous vous trouvez alors au croisement de trois vestiges liés aux anciennes fortifications :

- le magasin de l’arbalète duquel vous revenez,

- le reste de l'ancien mur de rempart derrière la résidence rue Saint-Pry,

- et enfin les vestiges du bastion de la porte Saint-Pry, NOTRE PROCHAIN SITE DE VISITE ! 

OU en savoir plus :

Tirer un trait sur les bonnes manières.

 

     Les confréries d'archers et d'arbalétriers sont des organisations répandues au Moyen-Âge, très développées en Flandres notamment. À l'origine elles furent créées pour défendre des places fortes, pour renforcer des garnisons urbaines ou des postes de garde. Il faut savoir que la société médiévale avait acquise au fil du temps et des événements un réflexe de prudence et de protection militaire. Les habitants de la ville en capacité d'acheter l'équipement guerrier nécessaire assuraient donc, en partie, la sûreté de la place forte en échange de libertés publiques que le seigneur local octroyait.

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     Les gens de trait de Béthune disposaient également d'un terrain d'entraînement en pente douce avec des cibles, non loin de la porte du marais à l'extérieur de l'enceinte, au niveau de l'actuelle rue du Tir. Les compagnies de gens de traits se mirent à organiser des compétitions festives un peu comme des tournois, donnant lieu à des banquets et à des remises de prix. Ces compétitions visaient bien sûr à célébrer le talent des meilleurs tireurs mais aussi, étaient des moments de sociabilité. N'empêche que, jusqu'à la date de 1508 où les deux confréries originelles d'arbalétriers béthunoises furent fusionnées, les heurts et les rixes entre leurs membres respectifs étaient monnaie courante. La réputation des occupants successifs de ce bâtiment fut une dernière fois malmenée par Dupuich Vauban (stratège militaire en charge de la défense de Béthune et neveu du célébrissime Sébastien le Prestre de Vauban) en 1729 lorsqu'il les décrit comme des opportunistes "de basse naissance". L'institution avait alors trop vécue et, désuète, elle n'avait plus guère de valeur militaire...

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