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     La tour Saint-Ignace est une très ancienne tour d'artillerie, du début du XVème siècle. Si nous la voyons encore aujourd'hui, c'est en partie grâce à sa reconversion improbable en château d'eau, à la fin du XIXème siècle, mais aussi indirectement grâce au lycée Blaringhem dans laquelle le monument se trouve. En effet, au moment du démantèlement des fortifications, sa position en un point des plus hauts de la ville (autrefois utile pour la défense), devint intéressant pour la collecte et l'approvisionnement en eau. Pour preuve, le second château d'eau qui relaya la tour Saint-Ignace dans les années 1960 est construit à quelques mètres de sa prédécesseur.

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     Le premier étage de la tour Saint-Ignace était à la fois un espace de vie (cheminée, latrines) pour les gens de guerre, et un espace militaire puisqu'on y utilisait un armement. Il devait être particulièrement périlleux et déroutant pour des assaillants, d'approcher cette tour. Une entreprise spécialisée est actuellement en train de restaurer l'édifice, selon les techniques anciennes, comme le joint à la chaux et au sable par exemple.

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     Témoin authentique d’une époque hostile, la tour Saint-Ignace ne se laissera jamais approcher aussi facilement.

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  La tour présente un catalogue insoupçonné d'embrasures de tir mises en oeuvre au cours de son histoire. Archères, arbalétrières et surtout canonnières témoignent de la course technologique entre l'armement et la défense, course finalement remportée par le projectile. La tour dispose ainsi de sept ouvertures de tir réparties sur le rez de chaussée.

 

    La présence de ces commodités, d’une large porte d’accès réservé accompagnée d’une grande fenêtre et même, d’une cheminée indiquent que le premier niveau était une salle de garde destinée à des professionnels, des gens de guerre, demeurant un certain temps sur leur lieu de service. Derrière une seconde porte qui séparait cette salle de garde de la tourelle d’escalier, accotée à la tour pour joindre le chemin de ronde au toit-terrasse, d’autres hommes moins lourdement armés circulaient et se relayaient à la surveillance de la cité… Les béthunois, comme beaucoup de citadins voir comme la population toute entière, se méfiaient de la soldatesque. De l’extérieur, la tour ne laissait apparaître aux assiégeants guère plus d’indices que sa taille ou la disposition visible de ses orifices de tir… mais de l’intérieur, un agencement et une organisation insoupçonnables étaient en action, cachés. Cet organe défensif avait de quoi dérouter les malheureux qui devaient s’en approcher. 


    Bien qu'étant une survivante du démantèlement des fortifications, cette tour d’artillerie anciennement nommée grosse tour puis magasin (à poudre) d'après les sources écrites, est loin d’avoir livré tous ses secrets. Si nous la voyons encore aujourd’hui, c’est grâce à sa reconversion improbable en château d’eau au XIXème siècle mais aussi, indirectement, grâce au lycée Blaringhem dans lequel le monument se trouve. Sa restauration lui fera retrouver de sa superbe.

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